Les apparts sont à la mode dans cette campagne. Cela doit être le boom de l’immobilier.
Il y a quelques semaines, il y avait eu les infos sur l’ISF et les biens immobiliers de Ségolène Royal et François Hollande.
Et pour ceux qui ont une bonne mémoire, il y avait eu en août 2006, le cambriolage du domicile de Ségolène Royal et de son compagnon, François Hollande, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Il avait été visité par des cambrioleurs qui n’avaient pas dérobé grand-chose. Des traces d’effraction avaient été relevées, le service départemental de police judiciaire saisi. Mais l’enquête n’a pas abouti à ce jour. On peut remarquer que les policiers sont moins bons en résolution de cambriolage d’appartements qu’en arrestations de voleurs de scooters.

Maintenant, c’est au tour de Nicolas Sarkozy et Sophie Bouchet-Patersen d’entrer dans la rubrique ‘faits-divers et immobiliers » de vos médias préférés.

Nicolas Sarkozy et son épouse Cécilia tout d’abord. Ils auraient bénéficié en 1997 d’un rabais « d’au moins 300.000 euros » lors de l’achat de leur appartement de Neuilly au promoteur immobilier Lasserre, selon Le Canard enchaîné sorti le 28 février 2007. Selon l’hebdomadaire satirique, les Sarkozy qui avaient payé 876.227 euros leur appartement aurait obtenu « une ristourne de 12 à 35% » sur le prix au mètre carré de leur logement.
Le Canard s’appuie sur une enquête effectuée à la conservation des hypothèques, en comparant des transactions réalisées la même année dans la même résidence. Cerise sur le gâteau, M. Sarkozy aurait aussi « obtenu que son nouvel appartement soit aménagé sur mesure et à grand frais par le promoteur », assure Le Canard
Le promoteur aurait pris a sa « seule charge » le coût de la réunion de deux appartements en un seul duplex, soit « 925.002 FF TTC« , et aurait aussi réglé plus de la moitié de travaux complémentaires coûtant au total « 907.535 FF TTC ».

« Au total, entre les réductions sur le prix d’achat, le chantier de transformation » en duplex de deux appartements « et les travaux d’embellissement, les Sarkozy auraient économisé au moins 2 millions de francs (300.000 euros) », selon Le Canard.

L’hebdomadaire nomme également le promoteur de l’opération. Un certain Lasserre qui aurait été « le promoteur favori de la mairie de Neuilly ».
En déplacement à Madrid le 27/02/2007, Nicolas Sarkozy avait déclaré – en précisant ne pas avoir vu lui-même l’article du Canard – qu’il avait acheté cet appartement, situé dans l’île de la Jatte à Neuilly et revendu depuis, « dans des conditions de régularité totale ».

« A l’époque, j’avais même demandé à la direction des services fiscaux des Hauts de Seine Nord de bien vouloir vérifier si le prix d’achat de mon appartement était conforme au prix du marché », a-t-il déclaré.

« Cela fait 10 ans que j’ai procédé à l’achat de cet appartement et voilà que l’on s’aperçoit tout à coup que je ne l’aurais pas acheté au bon prix et que j’aurais fait faire des travaux », a déclaré M. Sarkozy, estimant qu’il s’agissait de le « salir » à quelques semaines de la présidentielle.

Ce matin nous avons reçu deux communiqués de la part de l’UMP :

le premier signé Nicolas Sarkozy précisant ceci :

J’ai acheté le 4 septembre 1997 deux appartements situés respectivement au premier et au deuxième étage et totalisant une surface de 222 m² pour un prix frais compris de 5 747 670, 25 francs soit un coût moyen hors frais de 24 636 francs. Le prix des appartements varie bien évidemment selon leurs caractéristiques. D’autres ont été vendus dans le même immeuble à des prix inférieurs, 22 115 francs du mètre carré pour l’un, 21 509 francs du mètre carré pour un autre. Tous les autres prix sont dans la norme de mon propre achat.

Je précise que déjà engagé dans la vie politique et conscient du type d’attaque dont je pourrais un jour faire l’objet, j’ai simultanément pris la précaution de faire vérifier par la Direction des Services Fiscaux des Hauts-de-Seine Nord que ce prix était conforme aux prix du marché. La direction des services fiscaux me l’a confirmé.

L’appartement que j’ai acheté en 1997 était vendu en l’état futur d’achèvement. J’ai donc commandé au promoteur un certain nombre d’aménagements complémentaires dont le coût s’est monté à un total d’environ 600 000 francs. Ces aménagements complémentaires, je les ai payés en sus du prix d’achat.

S’agissant de l’escalier en chêne reliant le premier et le deuxième étage, je l’ai réglé par chèque à un artisan le 24 octobre 1997. Son coût était de 72 360 francs.

Pour ce qui est de la vente de la SEM 92 pour un euro symbolique d’un délaissé de 230 m² à la copropriété, j’ai fait une recherche car j’ignorais tout ce projet jusqu’à ce jour. Il est vrai que la SEM a proposé à la copropriété de lui vendre un terrain planté de buissons qui longe le trottoir et qui n’a aucune valeur marchande. Je précise cependant que la cession à ce jour n’a jamais été effectuée.

Je ne peux que déplorer qu’alors que la France doit choisir entre des projets qui engagent son avenir des éléments erronés soient communiqués pour tenter de discréditer un candidat. »

– le deuxième plus surprenant venant de la part de l’UMP, intitulé sobrement « appartement Nicolas Sarkozy » et signé par Denise Lasserre, la promotrice immobilière mise en cause par le Canard Enchainé.
Je cite :

« …je démens catégoriquement avoir consenti (à M. Sarkozy), une quelconque remise sur le prix, qui tenait compte des prestations contractuelles fixées pour l’ensemble immobilier, et n’avoir consenti de largesses sur les travaux d’aménagement ou de décoration intérieure, qui ont commandées et réglées par Monsieur SARKOZY.

Monsieur SARKOZY a payé le juste prix qui correspondait à ceux pratiqués par ailleurs et qui demeurait bas par rapport aux prix aujourd’hui pratiqués, en raison de la crise immobilière existant à l’époque de la vente.

Je réprouve, par ailleurs le comportement des journalistes du « Canard Enchaîné », qui par trois fois, ont forcé ma porte et m’ont importuné une quatrième fois. »

Au même moment, on apprenait que l’appartement de Sophie Bouchet-Petersen, la conseillère spéciale de Ségolène Royal, avait fait l’objet d’un cambriolage dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 février.

Situé rue du Faubourg-Saint-Martin, dans le 10e arrondissement de Paris, il n’est pas occupé en permanence par Mme Bouchet-Petersen et sa fille. La 2e division de police judiciaire devait procéder, mercredi 28 février, à des analyses techniques précises sur place.(ça sent l’analyse ADN tout ça !!)
L’intérêt du ou des cambrioleurs s’est uniquement porté sur l’ordinateur de la conseillère de Mme Royal (tiens, tiens).
Mais il ne s’agirait pas de l’ordinateur sur lequel figurent les documents de travail de la conseillère, plus particulièrement chargée de la rédaction des discours de la candidate socialiste. On vous tient au courant de l’évolution des analyses ADN.En attendant des résultats, vous pouvez toujours réagir.

Allan Rothschild