C’est un processus tout nouveau dans une campagne présidentielle en France : les candidats se soumettent à des « chartes » ou « pactes » proposés par des acteurs sociaux, ou civils, ou tout simplement groupes (de pression). Nicolas Hulot a commencé, avec force menace de se présenter, histoire d’être sûr. Ensuite, ce fut Les Enfants de Don Quichotte pour le droit au logement, et maintenant c’est April, Association pour la Promotion et la Reconnaissance des logiciels Libres qui propose un pacte aux candidats. Pour info, il concerne le droit d’auteur et l’industrie du software : www.candidats.fr .

Le FN qualifie ce procédé de « mascarade citoyenne […] une subversion de la démocratie… Les candidats à la présidence de la République n’ont pas à passer sous les fourches caudines de tel ou tel lobby, quel qu’il soit, ou à tenter de se faire passer pour les « bons élèves » de qui que ce soit. Il est gravissime que des candidats à la fonction suprême reconnaissent ainsi une autorité prétendument citoyenne qui serait supérieure aux autorités de la République ».
Cela rejoint un peu l’idée du débat participatif : faut-il que les candidats se plient aux exigences de groupes « civils » avant l’écriture de leur programme électoral, ou doivent-il « rencontrer le peuple » avec des propositions fortes ? Vous, vous en pensez quoi ?

Gregory Kapustin