Le privé est mis à contribution, d'une part pour participer à la construction de nouveaux logements sociaux, et d'une autre pour baisser le prix des loyers.

N.Sarkozy veut « encourager les deux millions de propriétaires particuliers à mettre en location leur bien ; cela nécessite à cet égard de meilleures garanties (sécurisation face aux risques d’impayés, application plus rigoureuse de la loi dans les contentieux de la location) et la reconnaissance d’un statut de l’investisseur locatif accompagné de mesures fiscales incitatives et stables ». L'UMP propose tout de même de réquisitionner les bureaux vides. L'UDF, de même, compte « renforcer la sécurité des loueurs et bailleurs ».

Pour convaincre les propriétaires immobiliers de louer leur bien (la spéculation est une grande cause de l'augmentation des loyers), on joue ici aussi aux enchères. L'UMP ne s'avance pas trop : un quota obligatoire de logements sociaux dans les programmes immobiliers nouveaux, dans les zones où cela est justifié. Le PS imposera aux programmes immobiliers de consacrer un quart des opérations à la production de logements sociaux ; l'UDF aussi, mais en précisant que ce sera un quart de la surface, ce qui en fait la plus importante proposition ; le PCF effectuera des incitations, les Verts permettront à des co-propriétaires d'acheter des logements en vente pour en faire des logements sociaux.

Les autres candidats, plus rudes, passent eux par des sanctions envers ces propriétaires, allant de « surtaxer les logements inoccupés depuis plus de deux ans et la possibilité pour les communes de procéder à des acquisitions-réquisitions » (S.Royal), « faire rentrer dans les revenus imposables le montant du loyer du logement vacant » (Verts), « taxer les plus-values » (PCF).